Si la saison cyclo 2021 n’a pas été à la hauteur des attentes de tous les licenciés (séjours annulés, mesures sanitaires, météo…), il y a eu tout de même des belles initiatives hors club dignes d’intérêt. Certaines ont été partagées, d’autres sont restées plus personnelles.
Dans les initiatives partagées, voici le tout récent « mini séjour » dans la vallée de l’Ubaye du 5 au 8 septembre 2021. Comment est naît cette idée, on ne saurait pas le dire exactement mais il y avait depuis quelques temps un leitmotiv dans les rangs « Si on partait rouler ailleurs que dans le Chablais ».
Finalement, huit cyclos du club, dont deux féminines, se portent volontaires pour aller randonner au cœur des montagnes des Alpes-de-Haute-Provence.
Après moult hésitations, le départ en voiture est fixé le dimanche 5 septembre en matinée.
A chacun, son voyage « aller »
Lundi 6 septembre, les huit cyclos se regroupent à 9h00 sur un parking à Barcelonnette. Au menu, la « classe cycle » des Trois Cols, circuit phare de la Vallée de l’Ubaye (121 km et 3297 m de D+) :
1/ Col de la Cayolle (Alt. 2347 m – Long. 29 km – % moyen 4,09 – % max : 8,2) : col avec des pentes accessibles (sauf les 8 derniers km plus ardus) mais difficile par sa longueur. Des paysages magnifiques et variés… on alterne tout au long de la montée entre des gorges très resserrées, une vallée avec prairies, un passage en forêt et puis l’arrivée dans les alpages préservés du parc du Mercantour.
2/ Col des Champs (Alt. 2093 m – Long. 16 km – % moyen 6,49 – % max : 13) : col moins haut que le précédent, mais bien plus difficile dès les premiers km. Un replat en milieu de montée permet d’admirer des cimes et des aiguilles qui se profilent à l’horizon. Enfin, les derniers lacets et le replat d’arrivée nous plongent dans un état d’euphorie et d’extase face à l’immensité des paysages.
3/ Col d’Allos (Alt. 2247 m – Long. 22 km – % moyen 4,48 – % max 8) : La 1ère partie est relativement facile, roulante. Au niveau du Val d’Allos, les lacets très serrés surplombant la station sont impressionnants, laissant présager des pourcentages plus prononcés mais qui se montent finalement sans grande difficulté. Au sommet, le panorama est grandiose à 360°.
Un concentré d’efforts soutenus dans les montées,
de plénitude aux sommets
et de longues descentes grisantes.
Mardi 7 septembre, regroupement à 9h00 à Barcelonnette pour un itinéraire que nous pensions touristique autour du magnifique lac de Serre-Ponçon. Mais c’était sans compter sur le col de Pontis et la côte de Saint Apollinaire (1) … et un retour tardif (2) sur une route à la circulation infernale et sous une chaleur suffocante.
(1) Voici ce qu’écrivait notre Fédération, sur Cyclo-Mag… « Parmi les cols célèbres tels que la Bonette-Restefond (2 715 m), la Cayolle (2 347 m) et Allos (2 247 m), il y a aussi le discret col de Pontis. Ce dernier s’élève à l’altitude modeste de 1 301 m et s’atteint après une ascension d’un peu plus de 5 km sur son versant sud. Il ne faut pourtant pas le sous-estimer. Avec une pente moyenne de 10 %, l’ascension comprend un passage à près de 18 %. Pontis est sans nul doute une pépite à découvrir ».
La côte de Saint Apollinaire n’a rien à envier au col précédent, affichant une longueur de 11 km, un pourcentage moyen de 6% et des passages à 16% !!! Une montée très exigeante, voire plus éprouvante que le Pontis…
(2) A Chorges (05), la fatigue et la faim commençant à se faire sentir, on décide d’aller se restaurer Chez Mimi et Nono. Mauvaise pioche… la patronne et le cuisto se chamaillent, les tagliatelles sont immangeables et l’attente interminable – Grosse déception et ça se voit ! (2ème photo)
Mercredi 8 septembre, nouveau regroupement à 9h00 à Barcelonnette… pour le col de La Bonette-Restefond, la route la plus haute d’Europe (la cime de la Bonette) culmine à 2802 m d’altitude. C’est la clef de voûte de ce séjour car certains d’entre nous n’ont jamais fait cette ascension mythique… Il fallait donc la faire « Quoi qu’il en coûte ! »
On avait envisagé de faire, dans la foulée, les cols de Moutière et des Granges, malheureusement la météo (fraîcheur, mais surtout brouillard…) nous a « refroidi » et nous avons décidé à l’unanimité un retour sur Barcelonnette.
Finalement, le dénivelé positif de 1692 m a été réalisé sur un peu plus de 30 km !
Mais, cette ascension ne se raconte pas, elle se vit… car chaque expérience est différente et les mots impuissants pour exprimer les sentiments qui nous envahissent au fil des kilomètres.
Jeudi 9 septembre, c’est le retour dans le Chablais pour tout le monde, sauf pour un couple qui poursuit plus paisiblement les visites touristiques.
En résumé, un excellent séjour dans une ambiance amicale et sportive avec la découverte de magnifiques paysages hauts en couleurs, des montagnes prestigieuses avec vaches, moutons, chiens Patou, marmottes… d’autres cols moins connus mais tout aussi méritants… sans oublier la restauration (à midi et le soir) avec des révélations gastronomiques inoubliables et de bonnes adresses à Barcelonnette, comme L’Arlequin, Le Poivre d’Âne, la brasserie Chez Antoine ou encore Le Gaudissart.